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RDC:Violations du cessez-le-feu à l’Est , Patrick Muyaya tacle les accusations et désigne les « vrais » responsables

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Kinshasa 24 Octobre 2025 ( TOP243NEWS ).-Dans un climat déjà tendu, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, est intervenu jeudi 23 lors d’un point presse à Kinshasa pour dénoncer ce qu’il appelle des « violations flagrantes du cessez-le-feu » ainsi qu’une campagne de désinformation orchestrée selon lui par des parties prenantes non identifiées.

Patrick Muyaya a déclaré : « Nous savons qui viole le cessez-le-feu, qui tue à Goma et Bukavu, et qui a massacré à Rutshuru. » Il se réfère au mécanisme de suivi issu des pourparlers de Doha (qui inclut notamment les États-Unis et le Qatar) pour affirmer que le gouvernement reste fidèle à ses engagements.

Par ailleurs, dans un communiqué publié le même jour, le gouvernement rejette les accusations portées par la coalition armée M23‑AFC selon lesquelles les forces armées de la RDC (les FARDC) auraient violé le cessez-le-feu dans l’Est. Le gouvernement qualifie ces accusations de « campagne de manipulation ».

Ces déclarations interviennent alors que la situation sécuritaire dans les provinces de l’Est du pays reste critique. Le gouvernement indique avoir instauré un comité conjoint de surveillance pour veiller à l’application du cessez-le-feu. Cependant, la persistance de massacres et de violences laisse planer un doute important sur l’effectivité de ce mécanisme.

Parmis les points de tension et d’interprétation , il y a ce qui suit :

Le gouvernement refuse clairement d’être mis en cause dans les violations alléguées ; il choisit de pointer du doigt des acteurs non identifiés, voire au sein de groupes armés.

De son côté, le M23-AFC semble accuser les forces congolaises d’être à l’origine des attaques, ce que le gouvernement récuse totalement.

Le retrait ou l’absence de médiatisation indépendante sur le terrain rend difficile la vérification des faits avancés par chacune des parties.

De ce fait , L’enjeu est double : d’une part la crédibilité de l’État congolais dans le respect des accords, d’autre part la confiance des populations de l’Est dans la capacité des autorités à assurer leur protection. Le gouvernement souligne également que malgré l’urgence sécuritaire, d’autres fronts restent actifs : la stabilisation économique et la résolution des pénuries, notamment de carburant à Kinshasa.

La communication de jeudi montre une forte volonté du gouvernement de se positionner comme victime de manipulations plutôt que comme partie prenante des violences. En parallèle, l’accusation de massacre à Rutshuru et de tueries à Goma et Bukavu ajoute une dimension dramatique à la crise sécuritaire.

Le défi reste majeur : que le mécanisme de suivi soit réellement opérationnel et qu’une transparence plus grande soit accordée aux événements dans l’Est. Sans quoi, l’écart entre discours officiel et réalité sur le terrain risque de s’élargir.

Willyeve Diakuantinu.

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