
Kinshasa,14 Octobre 2025 (TOP243NEWS). – Depuis plusieurs semaines, des rumeurs persistantes circulaient sur les réseaux sociaux et dans certains médias, accusant la Garde républicaine d’être impliquée dans une spoliation du site de Daipn, dans la commune de la Nsele.
Mais après investigation menée par un collectif de médias nationaux, la réalité semble tout autre : il s’agirait plutôt d’un imbroglio administratif mêlant enjeux fonciers et considérations sécuritaires, sans lien direct avec une quelconque tentative d’accaparement.
Selon les éléments recueillis, le site de DAIPN aurait fait l’objet, depuis plusieurs années, de tentatives de spoliation répétées par divers acteurs économiques et politiques.
Face à cette situation, le ministère des Affaires foncières avait lancé une procédure de régularisation. Celle-ci a abouti à la signature d’un arrêté ministériel en juillet 2025, attribuant les différentes parcelles du site à plusieurs bénéficiaires légaux, après validation en Conseil des ministres.
Les bénéficiaires de cet arrêté incluent notamment :
1. Le Palais présidentiel de la Nsele
2. Le Domaine agro-industriel de la Nsele
3. Le Site touristique de la Nsele
4. Le Cimetière militaire
5. La Succession Mobutu
6. La Communauté islamique du Congo
Une correspondance officielle du cabinet ministériel a ensuite été adressée à la Garde républicaine, lui demandant de faciliter l’accès et la jouissance paisible de ces terrains par les bénéficiaires désignés, tout en signalant toute irrégularité observée.
En exécution de cette instruction, le commandement de la Garde républicaine a convoqué plusieurs réunions avec les représentants des bénéficiaires, afin de clarifier les zones litigieuses et prévenir les débordements.
D’après les constats recueillis, la Garde républicaine n’est pas bénéficiaire d’un titre foncier sur le site. Toutefois, une partie de la concession a été réservée pour la construction de logements destinés aux militaires, ainsi que pour la protection du cimetière militaire, dont la superficie a été revue à la baisse pour des raisons d’aménagement (de 74 à 55 hectares).
L’enquête révèle que la succession Mobutu demeure au centre d’un contentieux interne, certains héritiers ayant cédé des portions de terrain, tandis que d’autres ont saisi la justice pour contester ces transactions.
Ce différend a conduit à la suspension temporaire des activités sur le site, avec une présence sécuritaire destinée à préserver l’ordre public et empêcher toute nouvelle occupation anarchique.
Le Directeur du cimetière militaire a également exprimé son désaccord quant à la réduction de la superficie initiale, demandant une révision technique pour rétablir les limites officielles.
Les recoupements effectués par les médias d’investigation indiquent que l’implication de la Garde républicaine relève strictement d’une mission de sécurité, notamment autour de la résidence présidentielle, du site militaire et du cimetière national.
Aucune preuve ne vient étayer l’hypothèse d’un accaparement de terrain par ses unités ou par un de ses commandants.
L’affaire foncière de DAIPN, loin d’être un scandale d’accaparement, apparaît comme un enchevêtrement administratif et foncier encore en régularisation.
Si certaines zones d’ombre demeurent sur les limites exactes des parcelles et la coordination entre ministères, les investigations confirment qu’aucun conflit direct d’appropriation n’oppose la Garde républicaine aux autres bénéficiaires.
Le dossier reste en examen au niveau des ministères des Affaires foncières et de la Défense, qui devraient trancher définitivement sur la répartition légale des lots.
Willyeve Diakuantinu.