
Kinshasa, 29 Juin 2025(TOP243NEWS).-Chronique de M.Isidore Kwandja Ngembo sur TOP243NEWS.La diplomatie, c’est l’art de la négociation entre les nations, en vue de résoudre des conflits, d’établir des alliances et de maintenir la paix.
En effet, loin d’être un simple Accord de paix, ce qui a été signé ce 27 juin 2025 à Washington est un Traité de paix entre deux parties hostiles pour mettre fin à une guerre qui a durée une trentaine d’années et fait plus de dix millions des victimes.
Aujourd’hui en tout cas, il y a de quoi se réjouir, du côté congolais, de la signature de cet Accord de paix, quand on se rend compte du nombre effrayant des pertes en vies humaines. Nous espérons cette fois-ci que cet énième Accord de paix pourrait mettre fin à la guerre, surtout lorsqu’il est endossé par une grande puissance militaire et économique, qui peut user de la carotte et du bâton.
Les Traités sont souvent ratifiés dans des territoires réputés neutres du conflit précédent et les délégués actent en tant que témoins aux signataires. Mais les États-Unis ne sont pas que des simples témoins, ils sont les dépositaires de cet Accord.
En diplomatie, la signature a une signification lourde de sens, marquant l’engagement d’un État dans un Accord ou un Traité. C’est un acte formel qui exprime l’accord sur les termes du document et crée des obligations juridiques contraignantes pour les parties signataires, qui consentent à être lié par toutes les dispositions de l’Accord lorsque celui-ci entre en vigueur.
Selon les règles de droit international coutumier en matière des Traités, qui ont été codifiées dans la Convention de Vienne sur les droits de Traités (1969), les chefs d’État, les chefs de gouvernement et les ministres des Affaires étrangères sont considérés, dans leurs fonctions, comme représentant de leur État pour l’accomplissement de certains actes relatifs à la conclusion d’un Traité, y compris sa signature. En conséquence, ces trois autorités n’ont pas besoin de produire de pleins pouvoirs pour signer le traité.
En acceptant de signer cet Accord de paix, les ministres des Affaires étrangères de deux, investis de pleins pouvoirs de signature au nom de leurs États respectifs, conviennent de respecter toutes les conditions qui sont énoncées dans ce document.
Tout compte fait, le président Tshisekedi qui croit au pouvoir de la diplomatie et convaincu de l’importance de la paix pour l’affermissement des bases de la stabilité dans son pays, fait tout ce qui est en son pouvoir pour ramener une paix durable dans son pays et dans la région des grands lacs africains.
En exprimant son désir de paix à tout prix pour son pays et en faisant une proposition économique à une grande puissance militaire et économique, le président Tshisekedi a su user de la bonne diplomatie et de la stratégie pour amener le président américain à siffler la fin de la récréation.
En effet, la diplomatie et la stratégie sont deux disciplines indissociables dans le domaine des relations internationales. Tandis que la diplomatie se concentre sur la gestion pacifique des relations internationales, la stratégie, souvent militaire ou économique, vise à atteindre des objectifs spécifiques par divers moyens. Et, les États savent bien se servir des considérations économiques pour exercer une influence sur la scène internationale.
C’est depuis son accession au pouvoir, lorsqu’il avait effectué sa première visite officielle en avril 2019 aux États-Unis, que le président Tshisekedi nourrissait déjà d’ambitions de développer un partenariat privilégié et une alliance économique solide avec les États-Unis pour sécuriser son pays et sa population.
Comme avec les Accords de Camp David, facilités par les États-Unis, qui ont marqué une étape historique dans la résolution du conflit au Moyen-Orient, notamment en ramenant la paix entre Israël et l’Égypte en 1978, nous espérons les États-Unis useront de leur puissance pour en finir avec la logique de la guerre dans la région des grands lacs.
Rédaction.