Kinshasa, 26 juin
2024(TOP243NEWS).-Pastorale et la Politique sont deux concepts, mieux deux réalités de dimension lourde qui, depuis des âges, font objet de controverses et soulèvent parfois des polémiques. Et, à ce sujet, la question qui a toujours été posée n’est pas moins celle de savoir, laquelle de deux a la primauté sur l’autre ?
C’est devant un parterre d’étudiants en Droit de l’Université Protestante du Congo réunis en conférence, que le Révérend Prufesseur Sanguma T.Mossai, dans sa double casquette de pasteur et d’acteur politique, s’est penchée sur la question pour y déceler la fausse note s’il en existe.
D’emblée, le conférencier Sanguma a confié qu’ « un regard rétrospectif dans le temps montre que les rapports entre Eglise et Etat ont toujours été versatiles. En d’autres termes, soit le rapport entre les deux était au beau fixe, soit un antagonisme farouche était constaté ».
A l’époque médiévale par exemple, il y a eu antagonisme entre l’Eglise catholique romaine et les dirigeants politiques, a-t-il révélé en soulignant qu’il était reproché à l’Eglise sa main mise sur toutes les affaires dans la gestion de l’Etat. Une mainmise observable par la position d’opposition que les Chefs de l’Eglise manifestaient contre les dirigeants politiques pour certaines questions ayant trait à la marche de la société.
L’autre illustration c’est en rapport avec la France où le cardinal et le Roi étaient souvent en conflit sur certaines matières concernant la vie publique.
De là, jeter un regard intéressé sur le cas de la RDC à cet effet, aura été un exercice que le Professeur Sanguma a vite fait en jugeant ce cas révélateur en disant qu’à l’époque coloniale par exemple, les relations Eglise-Etat ont également fait preuve de cette versatilité.
Tantôt ce sont les catholiques qui sont, soit en bon terme ou pas, avec le pouvoir public tantôt ce sont les protestants sur le même schéma.
Les choses étant ainsi vues, le conférencier a fait savoir qu’au regard de ce qui précède, l’on est en droit de se poser la question principale de savoir:
Face au mur qui ne cesse de se dresser depuis quelques temps entre l’Eglise et l’Etat en RDC, comment concilier la Pastorale et la Politique ? Er la question subsidiaire étant : Un pasteur peut-il faire la politique ?
Si oui, sous quelles conditions et pour quelle finalité, si non, pourquoi ? il s’est agi-là, du thème à développer : « La pastorale et la politique : pont de compatibilité ».
Et le révérend Professeur Sanguma d’affirmer que le pasteur peut faire la politique, à condition qu’il comprenne que sa » gouvernementalité « d’après les termes de Michel Foucault , obéisse à une certaine logique différente de celle de la politique sans Dieu.
A la question principale ci-dessus posée, Prof. Sanguma évoque, en passant, que le seul moyen de concilier la Pastorale et la Politique consiste dans ce que l’on appelle « la Pastorale pédagogique du regard ». Une façon pour l’Eglise, de s’imprégner des réalités sociales en vue de renouveler son regard sur la politique à la lumière de la Bible.
« C’est ce nouveau regard qui redonne à la Parole de Dieu son actualité « , a martelé le Prof.Sanguma sans avoir noté que ce regard permet de comprendre que de toutes les façons, la Pastorale et la Politique doivent se compléter en vue de la bonne marche de la société.
Pour la bonne raison que le devoir de l’une et de l’autre c’est le bien-être du peuple, a précisé le conférencier, dans la mesure où, l’une s’occupe de la vie spirituelle et morale de la population, l’autre de la vie matérielle et socioéconomique.
D’où, la complémentarité set de mise, a soutenu le Révérend Professeur.
l’époque médiévale par exemple, il y a eu antagonisme entre l’Eglise catholique romaine et les dirigeants politiques, a-t-il révélé en soulignant qu’il était reproché à l’Eglise sa main mise sur toutes les affaires dans la gestion de l’Etat.
Une mainmise observable par la position d’opposition que les Chefs de l’Eglise manifestaient contre les dirigeants politiques pour certaines questions ayant trait à la marche de la société. L’autre illustration c’est en rapport avec la France où le cardinal et le Roi étaient souvent en conflit sur certaines matières concernant la vie publique.
De là, jeter un regard intéressé sur le cas de la RDC à cet effet, aura été un exercice que le Professeur Sanguma a vite fait en jugeant ce cas révélateur en disant qu’à l’époque coloniale par exemple, les relations Eglise-Etat ont également fait preuve de cette versatilité. Tantôt ce sont les catholiques qui sont, soit en bon terme ou pas, avec le pouvoir public tantôt ce sont les protestants sur le même schéma.
Les choses étant ainsi vues, le conférencier a fait savoir qu’au regard de ce qui précède, l’on est en droit de se poser la question principale de savoir : Face au mur qui ne cesse de se dresser depuis quelques temps entre l’Eglise et l’Etat en RDC.
Alister Makila.