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RDC:Patrick Muyaya presente le document d’analyse sur les crimes graves et massifs commis à la prise et occupation de Goma et Bukavu par les RDF-M23 de Janvier à Avril 2025

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Kinshasa, 20 Mai 2025(TOP243NEWS).-
Le Ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya Katembwe a procédé à la présentation du document d’analyse sur les crimes graves et massifs commis à la prise et occupation de Goma et Bukavu par les RDF-M23 de Janvier à Avril 2025, ce mardi à Kinshasa.

Présent à cette activité placée sous le Haut Patronage du Président de la République,Président du Comité de Pilotage, le Professeur Ntumba Luaba Lumu, Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba (hôte), le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières Jacquemain Shabani Lokoo, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants Guy Kabombo Mwadiamvita, la Ministre des Droits Humains Chantal Chambu Mwavita et quelques conseillers principaux du Chef de l’Etat.

« Vous comprendrez que nous sommes dans un contexte bien au-delà des avancées que nous connaissons, au plan diplomatique notamment, dans un contexte où nous devons rester vigilants. Et je pense que l’activité de ce matin rentre dans les cadres justement de cette vigilance, parce que le document, sûrement que vous recevrez, si vous ne l’avez pas encore reçu, dans les heures qui viennent, est un document qui doit encore être ici, parce qu’au moment où nous parlons, nous assistons, en tout cas pour ceux qui les savent et qui suivent au quotidien la situation dans les parties sous occupation, le vice-premier ministre, le ministre de l’Intérieur communique régulièrement sur ces sujets.

Nous assistons à ce que moi je peux appeler une gouvernance par crime. Il ne se passe aucun jour. Sans que l’on ait des plorts, des crimes commis contre des femmes, des crimes commis contre des enfants, des crimes commis contre des patients dans des hôpitaux », a dit le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement.

L’appel à la vigilance pour éviter les jeux de l’agresseur

Le ministre Patrick Muyaya invite tous les congolais présents au pays et dans la diaspora à la vigilance de manière continue, parce que le gouvernement avec ses partenaires honnêtes ont entamé avec les dernières évolutions de la phase d’atterrissage d’un conflit qui dure plus de 30 ans, avec des récurrences évidemment, mais avec un toit de fond des habitudes et des habitudes de pillage.

« C’est peut-être pas le lieu de revenir sur tous les détails de ce que nous connaissions de cette crise depuis autant d’années, pour nous focaliser que sur l’horreur en réalité qui s’est passée à partir de la deuxième quinzaine du mois de janvier, jusqu’à ce que nous continuons de monitorer aujourd’hui », a martelé le ministre Muyaya.

« L’avantage, cher coordonnateur du Mécanisme national de suivi est que dans cet ouvrage, vous recensez l’essentiel. L’essentiel, c’est ce que nous ne devons pas oublier.
Évidemment, nous parlons beaucoup de paix, mais on ne parle pas toujours de justice. Il y a dans cet ouvrage un point qui est consacré sur la redevabilité. Parce que finalement, si nous pensons que nous pouvons continuellement sacrifier la justice au profit de la paix, nous ne serons pas en mesure de créer des conditions de non-répétition de ces crimes. C’est pour ça que le travail qui est fait dans le cadre de cet ouvrage, qui est la suite d’ailleurs de certains autres ouvrages sur lesquels nous avons travaillé, où nous avons pu recenser tous les crimes commis par exemple, à Virunga », a-t-il ajouté.

« Quid de la violence dans le parc Virunga « ?

Le Porte-parole du gouvernement Suminwa souhaite que le monde entier puisse aussi parler de toutes les atrocités et les pillages orchestrés par le Rwanda et ses supplétifs dans ce patrimoine mondial de l’UNESCO. Il pense que le temps du silence est révolu et que pour tout acte négatif, il faut que justice soit faite pour que le futur soit meilleur.

« On n’en parle pas beaucoup, mais Virunga a été l’épicentre même de la violence, alors que c’est un patrimoine mondial protégé de l’humanité. Aujourd’hui, il y a un magnifique travail qui a été fait dans le parc, à travers tous les projets Virunga qui étaient conduits par M. Emmanuel Desmaraux, que vous connaissez tous. Mais si nous devons réévaluer aujourd’hui, ce qui a été détruit et les niveaux d’investissement que nous devons refaire pour donner à ces parcs la vie qu’il y avait quelques mois, nous parlons en termes de centaines de millions de dollars », a-t-il souligné.

Il convient de préciser que dans ce document, le professeur Ntumba Luaba et toute son équipe ont recensé les détails de l’horreur qui a commencé par toucher des camps des déplacés. Ensuite, les écoles dont une était même transformée en cimetière.

Au cours du briefing du mardi 4 mars dernier, la ministre d’État, ministre de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté avait indiqué que 2 599 écoles étaient touchées, avec plus d’un million d’élèves non scolarisés.

Au mois de mars, les parents n’étaient même plus confortables à l’idée d’envoyer les enfants à l’école. Durant deux mois et demi, certains enfants étaient systématiquement récrutés ou enlevés pour satisfaire aux besoins des agresseurs d’avoir de la main d’oeuvre, au lieu de les envoyer en formation scolaire.

« Je ne voudrais pas revenir sur toutes les photos qui joncent cet ouvrage, parce que ce sont des photos qui représentent l’horreur qui a été vécue, mais je pense que le travail de la documentation qui a été fait et qui est réuni dans ces livres, c’est un travail qui doit permettre aux avocats, à tous ceux qui tiennent en tout cas à la ministre des droits humains en face de moi, à la justice, puissent bien
trouver dans ces documents de référence. Je pense qu’il existe actuellement à Kinshasa,
il y a une délégation de Genève en mission d’établissement de faits. On n’en
parle peut-être pas beaucoup, mais je pense que pour la première fois, nous avons obtenu
grâce au plaidoyer du gouvernement à travers la ministre des droits humains, une mission
d’établissement de faits du Conseil des Nations Unies pour le droit de l’homme.

Et cette mission qui séjourne actuellement,
pourra trouver déjà dans ces documents, professeur Ntumba Luaba, un travail qui peut
donner une indication sur l’ampleur des crimes qui ont été commis.

Une mission qui
deviendra une commission d’investigation au mois de septembre prochain. Nous espérons que ces efforts combinés aux efforts qui se font au niveau de l’auditorat ou de la justice
au niveau national, avec les efforts de la Cour pénale internationale, nous permettront
de faire un travail qui peut donner une indication sur l’ampleur des crimes qui ont été commis
et qui sont responsables de la justice. Les plus malins n’ont pas ratifié les statuts de Rome, mais parce qu’il y a toujours des supplétifs, ceux qui sont complices de ces actes, je pense que nous avons ici la possibilité de nous dire que tôt ou tard, le temps de la justice va arriver », a martelé le Porte-parole du gouvernement.

« Je pense qu’il n’y aura pas meilleure consolation au-delà de tous les programmes mis en oeuvre par le gouvernement pour soutenir les familles des victimes que de voir les bourreaux pouvoir en répondre les moments venus devant la justice. Je pense que c’est par ici, M. le Vice-Premier ministre, que j’étermine ma présentation sommaire de cet ouvrage de plus de 100 pages et qui permettra aux uns et aux autres de revivre les moments d’horreur que nous avons suivis minute par minute. Les événements qui continuent de se passer dans les parties du pays qui sont sous occupation de forces d’agression et d’énerve supplétive. J’ai dit et je vous remercie », a-t-il conclu.

Mike Pakoto.

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