RDC-Élections : Félix Tshisekedi face à la présidentielle de décembre 2023 : Quelle architecture pour la victoire ? (Analyse
Kinshasa, 26 Juin 2023(TOP243NEWS).- Les choses se mettent en place et le compte à rebours va bientôt commencer pour la grande finale des élections générales de décembre 2023.
Avec la publication des listes des partis politiques éligibles aux différentes candidatures, la machine électorale va monter en puissance et les hommes politiques devront faire face à l’inévitable jugement du peuple. L’un des évènements attendus est certainement l’élection présidentielle à laquelle se présente pour un deuxième mandat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Pour son camp politique, il faut tout faire pour lui assurer cette victoire. En face, une opposition multiple dont le défi sera de trouver un seul candidat car, l’élection à ce jour est à un tour. S’agissant de l’Union sacrée pour la Nation ( USN, majorité au pouvoir) qui est le regroupement qui a pour mission de faire gagner le candidat-Président de la République, comment va-t-elle se mettre en ordre de bataille pour mettre les cartes de la victoire de son côté ? Est-elle à ce jour suffisamment organisée pour éviter la maladie du gigantisme car, trop d’initiatives tue l’initiative. Quelles sont les personnalités qui vont construire le pont vers la victoire ? Y a-t-il aujourd hui une froide stratégie qui s’exécute avec minutie et qui se met au-dessus des aléas multiples qui naissent de la gestion de l’Etat ? Voilà des questions qui intéressent les observateurs et qui ont fait l’objet d’une analyse du centre de recherche en épistémologie, qui a fait une forme d’analyse prospective sur l’hypothèse selon laquelle, quelle architecture politique pourrait donner au camp de l’Union sacrée les chances de l’emporter. Tenant compte des analyses de ce Centre, auxquelles une enquête minute a été ajoutée par les limiers de Géopolis Hebdo, il est possible de mettre en cohérence différents éléments et de répondre à la question de départ s’agissant de l’architecture électorale.
La nature du défi électoral : le Bilan et le Projet 2023-2028
Le Bilan
Selon les analyses de tous les experts, l’Union sacrée doit travailler de manière urgente mais sans précipitation sur la fourniture à la conscience collective du Bilan de Félix Tshisekedi depuis son avènement à la tête du pays. Ce travail est le fondement de sa crédibilité et surtout, son inscription dans la longue histoire des bâtisseurs de cette Nation. Il lui faut rapidement dépasser le cadre de la mauvaise foi de ceux qui disent que rien n’a été fait et que le bilan est largement négatif. Cette catégorie des Congolais qui se sont déjà positionnés, se donnent le droit de refuser le témoignage des faits et ont décidé que quel que soit le travail qui est fait, ils ne le prendront jamais en compte. Pour ces Congolais étonnants, Tshisekedi a échoué car, on ne peut supporter l’idée qu’il puisse réussir son mandat. Pour l’histoire et pour les élections, il est nécessaire que ce bilan soit fourni. Cette mission appartient à Sama Lukonde, le Premier Ministre et chef du Gouvernement. Il est celui à qui Félix Tshisekedi a renouvelé sa confiance deux fois pour conduire sa politique et obtenir ce bilan.
Parmi les architectes de cette montée en puissance, le rôle de Sama Lukonde est crucial. Il se doit de dire au peuple que le grand défi auquel son Gouvernement a dû faire face est celui de la question sécuritaire. Il peut dire avec certitude que les démarches en cours pour obtenir un consensus dans la sous-région sont un résultat majeur et une avancée dans le retour d’une paix durable.
Sama Lukonde et son Gouvernement pourraient revendiquer le rétablissement des équilibres fondamentaux qui rendent lisible l’économie d’une Nation et qui permettent à celui-ci de se joindre aux efforts des grandes Nations pour résoudre les problèmes mondiaux. Le principe d’un pays-solution fait partie de ces conquêtes de cette gouvernance d’ouverture sur le monde dont le Gouvernement Tshisekedi s’est fait le champion. Sama Lukonde pourra aussi avec pertinence présenter l’organisation des élections comme une des réponses majeures à la question sécuritaire.
Il devrait réunir tous les matériaux pour porter vers les électeurs des éléments de conviction. Il est vrai que le développement du pays n’est pas le résultat final attendu au bout d’un mandat, mais le bilan est nécessaire pour montrer la dynamique générale et la direction que prend le pays dans la résolution des problèmes fondamentaux. La formulation du bilan et son appropriation par le peuple sera une évidence en fonction du travail de synthèse et de communication que le Gouvernement mettra en place. Selon le Centre des recherches en épistémologie, il ne s’agira pas que de faire une liste exhaustive des ouvrages réalisés mais aussi de donner un sens à cette dynamique de reconstruction par le progrès obtenu dans l’échelle des valeurs humaines.
Alister Makila