
Vatican, 21 avril 2025(TOP243NEWS).-
François, le 266e pape, s’est éteint ce lundi 21 avril, lui qui a tenté par des prises de position et des déclarations parfois fracassantes, de faire bouger l’Église.
Le pape François, en 2017, était très populaire auprès des catholiques qui souhaitaient dépoussiérer l’image de l’église, moins auprès des traditionnalistes.
« Carriérisme », « fossilisation mentale », « vantardise », « dureté », « arrogance », « vanité », « faux quiétisme », « vie cachée, souvent dissolue ». Le 22 décembre 2014, peu avant la nativité, les membres de la curie romaine courbent l’échine sous l’avalanche. Debout, devant son pupitre, le pape François leur a passé une sacrée avoinée. Élu un an avant pour remettre de l’ordre dans la maison, après le scandale de corruption qui l’avait éclaboussé et qui avait décidé son prédécesseur, Benoît XVI, à dégainer l’arme de la résignation, François, l’Argentin a fait passer le message qu’il ne pliera pas. C’est que la lune de miel a été courte pour ce petit-fils de migrants piémontais, choisi le 13 mars 2013, à la surprise générale, comme évêque de Rome.
Quand Jorge Mario Bergoglio, né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires (Argentine), s’est présenté aux fidèles devant la foule massée sur la place Saint-Pierre de Rome (Italie), son apparition fait l’effet d’un coup de tonnerre.
Pour la première fois, l’Église catholique s’est donnée comme chef un pape non européen, un Saint-Père venu du Nouveau Monde.
« Il semble bien que mes frères cardinaux aient décidé d’aller le chercher quasiment au bout du monde », a lancé aux fidèles François, amusé et tout aussi surpris de se retrouver là.
Ce jésuite n’avait pas vraiment prémédité ce coup-là, prendre en main les destinées des catholiques du monde, 1,3 milliard de fidèles. C’est seulement quelques jours avant, fraîchement débarqué de son pays, par un discours où il appelait l’Église à cesser de se regarder le nombril, que ses pairs l’ont repéré. Bergoglio n’a pas fini de les surprendre. En quelques mois, François, le nom qu’il s’est choisi en référence à saint François d’Assise, toujours du côté de la solidarité et des démunis, envoie valser l’étiquette papale.
Après son élection, c’est en bus et non en limousine qu’il quitte la place Saint-Pierre, et le soir venu, c’est à la première place venue qu’il s’assied au lieu de présider la tablée. Le huis clos des appartements réservés au pape le rebute, il choisit d’habiter Sainte-Marthe, une résidence hôtelière au cœur du Vatican. Il fait fi de l’étiquette, des ors de l’Église et entend se ranger du côté des plus pauvres et des déshérités.
Benoît XVI avait ressorti des placards vieilles dentelles et ornements liturgiques oubliés, Bergoglio, lui, a joué résolument la carte inverse : celle de la simplicité.
Humour, bain de foule, autodérision, pape qui n’hésite pas à transformer les gardes suisses en baby-sitters de bébés hurlants, à enfiler un kimono ou à aller s’acheter une paire de chaussures en boutique, François très vite cartonne à l’audimat.
Rédaction.