Caire,12 Août 2025 ( TOP243NEWS ).- L’Initiative africaine pour la presse et les médias, AfroMedia, a exprimé une condamnation ferme des assassinats de journalistes et professionnels des médias dans la bande de Gaza, qu’elle qualifie de « crimes systématiques » commis par l’armée israélienne depuis le 7 octobre 2023.
Dans un communiqué publié ce lundi, l’organisation affirme que ces attaques constituent « une violation flagrante » des lois internationales et conventions onusiennes protégeant les civils et les travailleurs des médias en temps de conflit.
Selon AfroMedia, des rapports émanant du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) font état de plus de 240 journalistes tués à Gaza ces derniers mois, ainsi que des dizaines de blessés et de détenus. « La bande de Gaza est devenue la zone la plus dangereuse au monde pour exercer le journalisme au XXIᵉ siècle », souligne l’organisation.
Parmi les victimes citées figurent Anas Al-Sharif, Hossam Shabat, Ismaïl Abou Hatab et Yahya Sbeih, dont les morts seraient, selon AfroMedia, le résultat d’une stratégie visant à « réduire au silence la vérité et dissimuler les crimes commis contre les civils ».
L’Initiative appelle les Nations Unies et la communauté internationale à adopter une condamnation officielle des attaques contre les journalistes ;
ouvrir une enquête internationale indépendante, y compris par la Cour pénale internationale, pour poursuivre les auteurs ;
autoriser l’entrée de médias internationaux dans la bande de Gaza ;
mettre en place des mécanismes de protection préventive pour les professionnels des médias travaillant en zones de guerre.
AfroMedia prévient que la perte de ces voix libres constitue « un coup dur pour la liberté de la presse, la transparence et le droit des peuples à l’information ».
L’organisation rappelle que le conflit à Gaza se joue aussi sur le terrain de l’information et qu’il est urgent de protéger « les dernières voix indépendantes » encore présentes dans la région.
En conclusion, AfroMedia lance un appel solennel : « Défendre les journalistes, c’est défendre la vérité et la justice ; protéger leur vie, c’est garantir aux générations futures le droit de connaître les faits, loin de toute falsification ou occultation. »
Willyeve Diakuantinu.