Kinshasa, 4 Août 2025 ( TOP243NEWS ).- La République Démocratique du Congo a franchi une nouvelle étape dans la lutte contre l’épidémie de Mpox (anciennement variole du singe), avec la cérémonie officielle de signature du projet de réponse d’urgence tenue ce lundi à Kinshasa. Ce projet sanitaire stratégique est rendu possible grâce à l’appui financier et technique du gouvernement du Japon, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres partenaires.
Face à la recrudescence inquiétante des cas de Mpox dans plusieurs provinces du pays, le gouvernement congolais a sollicité un appui international afin de renforcer sa capacité de réponse. Le Japon, fidèle partenaire du secteur de la santé en RDC, a répondu positivement à cet appel, en mettant à disposition un financement de plusieurs millions de dollars destiné à soutenir une riposte multisectorielle.
Le projet vise à :
Renforcer la surveillance épidémiologique dans les zones les plus touchées ;
Approvisionner les structures sanitaires en médicaments, équipements de protection et kits de diagnostic ;
Former les agents de santé à la gestion des cas et à la prévention ;
Mener des campagnes de sensibilisation communautaire contre la stigmatisation des malades.
Les intervenants , à savoir le représentant de l’UNICEF , le ministre de la santé publique, hygiène et prévention ainsi que l’ambassadeur du Japon en RDC ont réagi lors de cette cérémonie en donnant leurs points de vues sur ce que ce partenariat apportera sur le plan local et international.
Le Ministre congolais de la santé publique , hygiène et prévention , Docteur Samuel Roger kamba Mulamba a souligné que l’épidémie est à la fois dangereuse et silencieuse , tout en remerciant le Japon pour cette coopération . « La RDC fait face à une épidémie silencieuse mais dangereuse. Ce soutien du gouvernement japonais intervient au bon moment et permettra de sauver des vies. Nous remercions le peuple japonais pour cette solidarité constante. »
« Ce projet permettra de renforcer notre capacité de surveillance, de traitement et d’éducation sanitaire au niveau communautaire. » a t-il ajouté.
De son côté , Ogawa Hidetoshi , Ambassadeur du Japon en RDC s’est exprimé en ce mots :
« Le Japon reste engagé aux côtés de la RDC pour améliorer la santé publique. Ce projet reflète notre volonté de contribuer à la paix et à la sécurité humaines par le biais du renforcement des systèmes de santé. »
« Nous faisons face à un défi global. Aucun pays ne peut lutter seul contre les maladies infectieuses. La coopération est essentielle. » a t-il renchérit.
Il a aussi réaffirmé l’engagement de son pays à « renforcer les systèmes de santé en Afrique et en particulier en RDC, afin de prévenir la propagation de maladies infectieuses émergentes ».
Quant au représentant de l’UNICEF en RDC , il a souligné la dangerosité de l’épidémie et l’apport de ce partenariat comme un moyen puissant pour y remédier.
« Cette épidémie de Mpox frappe particulièrement les enfants et les familles vulnérables dans des zones déjà fragilisées par les crises humanitaires. Il est crucial d’agir rapidement pour éviter une propagation plus large. » a t-il souligné.
« Grâce à ce partenariat avec le gouvernement congolais et le soutien précieux du Japon, nous pourrons intensifier notre action en matière de sensibilisation, de prévention communautaire et de prise en charge pédiatrique. » a t-il poursuivi.
« L’UNICEF continuera d’investir dans les approches centrées sur la communauté et de travailler en étroite collaboration avec les autorités sanitaires pour protéger les plus jeunes. » a t-il martelé.
Il a évoqué qu’un montant généreux de 615 millions de yen japonais soit environ 4.2 ou 4.3 millions de dollars américains étaient financés pour que l’ensemble du projet soit matérialisé.
Hormis , le montant évoqué , le gouvernement japonais a envoyé 3 experts dont deux docteurs et une infirmière qui travailleront ensemble avec le ministère de la santé pour remédier à cette épidémie .
La RDC figure parmi les pays africains les plus touchés par l’épidémie de Mpox, avec des centaines de cas recensés en 2024 et 2025, particulièrement dans les provinces de l’Équateur, du Sankuru, du Haut-Uélé et du Maniema. Le virus, zoonotique, se transmet de l’animal à l’homme, mais la multiplication des cas communautaires accentue la menace d’une propagation nationale, rappelle t-on.
Ainsi , Grâce à ce soutien japonais, le pays pourra non seulement faire face à l’urgence, mais aussi renforcer durablement ses capacités de prévention et de réponse aux épidémies futures.
Willyeve Diakuantinu.