Kinshasa, 2 août 2025(TOP243NEW).- Comme chaque année, la République Démocratique du Congo a célébré, le jeudi 1er août, la Journée des parents, une fête à double portée, marquée à la fois par la reconnaissance envers les parents encore en vie et la commémoration des êtres chers disparus. Une date à forte charge symbolique, qui plonge la société congolaise dans une ambiance à la fois solennelle, familiale et spirituelle.
Historiquement, cette journée remonte à l’époque de la Deuxième République, où l’on a voulu instituer un moment national pour honorer le rôle central du père et de la mère dans la famille et la société. Au fil du temps, le 1er août est également devenu un ,jour de recueillement, en raison de son association progressive avec la visite des cimetières, très ancrée dans les pratiques populaires congolaises.
À Kinshasa, la capitale, l’ambiance était marquée dès les premières heures de la matinée par des déplacements vers les cimetières, notamment ceux de Kintambo, Nécropole, Kimbanseke et Kitambo Magasin. Des familles entières s’y sont rendues pour déposer des gerbes de fleurs, nettoyer les tombes et prier en mémoire de leurs défunts. « C’est une façon pour nous de rester connectés avec nos parents décédés », confie un jeune homme rencontré à la Nécropole.
De retour à la maison, la journée a pris une tournure plus festive. Les familles ont organisé des repas, des moments de partage et d’échange, parfois accompagnés de prières et d’actions de grâce. Pour les enfants, c’est aussi une occasion de dire merci à leurs parents encore vivants, en leur offrant des présents ou des gestes d’amour simples mais puissants.
Dans les médias et sur les réseaux sociaux, les messages de reconnaissance ont inondé la toile. De nombreuses personnalités publiques, politiques ou culturelles ont publié des hommages à leurs parents ou des vœux adressés à toutes les familles congolaises. Cette double dimension ; souvenir des morts et célébration des vivants , fait du 1er août une journée unique dans le calendrier congolais.
Cependant, certains observateurs regrettent l’absence d’un cadre institutionnel renforcé autour de cette fête. « Il serait bon que le gouvernement organise des cérémonies officielles ou des activités éducatives pour sensibiliser à l’importance de la famille et du respect des ancêtres », propose une sociologue interrogée.
En somme, le 1er août reste un repère essentiel dans la mémoire collective congolaise. C’est une journée qui lie les générations, relie les vivants aux morts, et rappelle que dans la culture congolaise, les parents qu’ils soient présents ou partis occupent une place sacrée.
John wanyanga.