Komanda, 28 juillet 2025 ( TOP243NEWS ).-Une nouvelle tragédie a frappé la province de l’Ituri, à l’est de la République démocratique du Congo. Dans la nuit du 26 au 27 juillet, une attaque sanglante attribuée au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) a coûté la vie à au moins 43 civils, dont 19 femmes, 15 hommes et 9 enfants, dans la localité de Komanda, à environ 60 kilomètres de Bunia, dans le territoire d’Irumu.
Selon des informations officielles relayées par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), la majorité des victimes ont été assassinées à l’arme blanche dans un lieu de culte. L’attaque a également entraîné l’incendie de plusieurs habitations et commerces, tandis que plusieurs personnes ont été enlevées, aggravant une situation humanitaire déjà critique dans cette région en proie à l’insécurité.
Dans un communiqué publié le 27 juillet, la MONUSCO a fermement condamné cette attaque barbare, qualifiant les actes commis de violations graves du droit international humanitaire et des droits humains. « Ces attaques ciblées contre des civils sans défense, notamment dans des lieux de culte, sont non seulement révoltantes mais aussi contraires à toutes les normes en matière de droit de l’homme et de droit international humanitaire », a déclaré Madame Vivian van de Perre, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU et cheffe par intérim de la MONUSCO.
La Mission onusienne a également présenté ses condoléances aux familles endeuillées, tout en exhortant les autorités congolaises à ouvrir une enquête rapide et à traduire les auteurs de cette tuerie en justice.
En coordination avec les autorités locales, la MONUSCO a déployé des équipes pour soutenir les opérations de secours : organisation des inhumations, prise en charge médicale des blessés, et sécurisation renforcée autour de Komanda à travers des patrouilles intensifiées.
La Mission a réaffirmé son engagement à protéger les civils, à réduire les tensions locales et à soutenir les efforts de stabilisation dans les zones affectées par les violences armées.
La MONUSCO a par ailleurs réitéré l’appel du Secrétaire général de l’ONU aux groupes armés étrangers opérant sur le territoire congolais, les invitant à déposer les armes sans condition et à retourner dans leurs pays d’origine.
Cette attaque vient alourdir un bilan déjà dramatique dans une province régulièrement touchée par les exactions des ADF, un groupe d’origine ougandaise désormais affilié à l’État islamique. Malgré la pression militaire, ces miliciens continuent de cibler les populations civiles, notamment dans les territoires d’Irumu et de Mambasa, rappelle t-on.
Willyeve Diakuantinu.