
Kinshasa, 17 Juillet 2025(TOP243NEWS).-Un Special Briefing Presse a été co-animé par le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe et le Directeur Général adjoint de l’ANSER, Damien Twambilangana Mukongo.
Cinq ans déjà !
Du 17 juillet 2020 au 17 juillet 2025, cela fait exactement cinq ans que l’Agence Nationale de l’Électrification et des Services Énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) a vu le jour. En un quinquennat, de nombreuses réalisations sont à mettre à l’actif de cette agence.
Selon Damien Twambilangana
, la première phase du travail a consisté à établir une planification rigoureuse, à travers l’élaboration des Plans Locaux d’Électrification (PLE).
« La RDC compte 145 territoires. Aujourd’hui, nous avons une stratégie d’électrification propre à chacun d’eux, en tenant compte de leurs réalités spécifiques. »
Plus de 1 100 projets ont ainsi été identifiés, parmi lesquels 270 ont été retenus dans le cadre du Programme d’Investissement Prioritaire. Sur ces projets :
• 65 sont actuellement en cours,
• 22 ont été achevés,
• et 43 présentent un taux d’avancement moyen de 60 %.
Objectif initial vs Réalité sur le terrain
L’ambition initiale était de développer 744 mégawatts. À ce jour, 30 MW ont été effectivement produits, en raison de multiples contraintes.
Cependant, l’impact sur les zones périurbaines est significatif. Le taux d’électrification, encore à 1 % actuellement, est projeté à 53 % d’ici 2030.
Pourquoi l’ANSER alors que la SNEL existe déjà ?
Le Directeur Général Adjoint explique :
« La SNEL intervient principalement dans les zones urbaines, tandis que l’ANSER se concentre sur les milieux ruraux et périurbains, là où l’offre est quasi inexistante. »
Origines de l’ANSER
L’ANSER est issue de la réforme de libéralisation du secteur de l’électricité, amorcée en 2008 et concrétisée en 2014. Cette libéralisation a donné naissance à deux structures :
• l’ANSER
• et l’ARE (Autorité de Régulation de l’Électricité)
L’agence n’a pas été conçue comme un opérateur direct, mais se retrouve parfois en concurrence avec des opérateurs privés, peu enclins à investir dans les zones rurales.
Elle a donc une double mission :
1. Produire de l’électricité
2. Financer l’électrification et attirer des investisseurs privés dans les zones délaissées.
Le financement de l’ANSER provient :
• de dotations budgétaires de l’État,
• et de ressources parafiscales propres.
Organisation territoriale
Le pays a été découpé en six pools régionaux :
1. Pool Ouest : Kinshasa, Grand Bandundu, Kongo-Central
2. Pool Équateur : Grand Équateur
3. Pool Est : Nord et Sud-Kivu, Tanganyika, Maniema
4. Pool Grand Katanga : Haut-Katanga, Lualaba
5. Pool Grand Kasaï
6. (Le sixième pool n’est pas cité dans le texte ; peut-être à clarifier)
Success stories
Parmi les 22 projets finalisés, on peut citer :
• les centrales de Bonga Yassa dans le Grand Bandundu,
• Lumumba-ville, désormais électrifiée avec plusieurs centrales,
• des projets à Kananga, Tanganyika, Basankusu, etc.
Plus d’informations sont disponibles sur le site web officiel de l’ANSER.
Bilan financier et ambitions futures
En cinq ans :
• 50 millions USD ont été mobilisés via la dotation de l’État,
• 38 mégawatts ont été produits.
Mais les ambitions pour les cinq prochaines années sont claires :
• Produire 8 000 mégawatts
• Mobiliser 5 milliards USD
En parallèle, 20 titres ont été accordés à des opérateurs privés, mais les lenteurs administratives restent un défi à relever.
Mike Pakoto.