
Kinshasa, 27 mai 2025(TOP243NEWS).-Le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe et son collègue du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongy, ont co-animé un Briefing Spécial, ce mardi à Kinshasa sur l’axe « Commerce extérieur : levier de la croissance économique en République démocratique du Congo ».
Dans son mot d’introduction, le porte-parole du gouvernement a circonscrit le contexte de ce rendez-vous de recevabilité.
« La RDC est engagée dans un processus de discussion avec le gouvernement américain, sur le deal minier. Au centre de ce deal, il y a notamment le commerce extérieur qui va y figurer. Nous avons choisi avec mon collègue du Commerce Extérieur de faire une plongée sur cela. Au dernier conseil des ministres, nous avons évoqué la nécessité de ratifier un certain nombre de textes sur le commerce international. Nous voulons donc faire le point sur les avancées enregistrées sur le commerce extérieur que nous voulons utiliser comme un levier », a indiqué le ministre Muyaya.
Pour sa part, le patron du Commerce Extérieur est revenu sur les avancées enregistrées.
« Depuis quelques temps, notre commerce extérieur est tiré vers le bas. Le manganèse, lithium, et autres, on se rend compte que la RDC n’a pas tiré profit de secteur minier. L’année dernière nous avons exporté autour de 150 mille tonnes de cobalt, plus de 3 millions de tonnes de cuivre, mais ça ne se ressent pas dans le panier de la ménagère. Aujourd’hui la tonne de cobalt se négocie à 33 milles dollars américains multiplié par une production annuelle de 150 milles tonnes, on est autour de 60 milliards de dollars et 29 milliards pour le cuivre », a-t-il expliqué.
D’où l’appel du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi de diversifier notre économie notamment par l’agriculture en identifiant les secteurs porteurs de croissance. Nous devons migrer vers le secteur agricole pour aménager le panier de la ménagère.
Le secteur agricole a besoin de 120 millions d’emplois, alors que la RDC n’a que 100 millions d’habitants. Ce qui signifie qu’elle importera même la main d’oeuvre. Il ne suffit pas de produire, mais il faut avoir des marchés. Au Commerce Extérieur, nous avons approché les USA avec l’AGOA. Le deuxième marché, c’est le marché européen avec des partenariats économiques et le troisième, les chinois avec ses 1,4 milliards de consommateurs. Le quatrième, les indiens qui dépassent la Chine. Et en dernier lieu, le marché africain avec la ZLECAF qui nous permettrait de gagner 1,3 milliards de consommateurs africains.
En supprimant les barrières douanières, nous ne perdons pas les recettes, mais cette suppression ne concerne que les produits d’origine.
En ce qui concerne, les accords avec l’OMC, nous avons constaté que la RDC a raté de ratifier deux accords importants notamment sur la facilitation des échanges et les subventions à la brèche.
Parmi les défis à relever :
1° les impôts et taxes pèsent lourdement en RDC et cela impacte négativement sur le climat des affaires. Le président a instruit sur la révision de la loi sur les nomenclatures des taxes et impôts du pouvoir central et provincial ;
2° les infrastructures. On peut produire, mais comment évacuer les produits vers les grands centres de consommation et l’extérieur ;
3 la sécurité. Un défi majeur surtout dans la partie Est du pays.
« Quid accord RDC – USA ? »
Ce qu’il retenir de ce deal :
1°Dans ce deal, le développement de produits dont il est question, concerne la RDC ;
2°Il n’est pas question de brader nos mines ;
3°On parle d’intégration économique avec les pays limitrophes (COMESA, CEAC, SADC), les principes et lignes rouges ont été clairement identifiés ;
4° la condition sinequanone il faut intégrer cela est la paix.
Pour le ministre Paluku, 500 milliards USD, c’est encore trop peu pour la RDC. Lorsque nous évaluons la richesse totale de nos ressources minières, c’est autour de 24 milles milliards USD.
Comment allons-nous absorber cela dans ce deal ?
1er outil :
Le plan directeur de 58 milliards et on va appliquer les aspects prioritaires ;
2ème outil :
Les routes nationales, provinciales et de desserte agricole, si on met 1 million sur chaque kilomètre de routes, on aura 20 milliards ;
3ème outil: l’agriculture avec 80 millions d’hectares. Si on y injecte 1000$ par hectares, on aura 80 milliards et les 500 milliards sont absorbés en moins de temps.
Avec ces 500 milliards des USA, cela va nous permettre de construire des fondamentaux routiers, ferroviaires, aéroportuaires.
Nous devons donc élaborer des plans opérationnels qui vont absorber cet argent là. Et les premières retombées doivent être affectées dans les fondamentaux de l’Etat.
Mike Pakoto.