Kinshasa,18 décembre 2024( TOP243NEWS).- Le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale,Dr Samuel Roger Kamba a organisé, ce mercredi, une réunion cruciale à Kinshasa, en présence des membres du Comité National de Coordination du Système de Santé Universel (CNCSU).
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’une évaluation approfondie de la mise en œuvre de la politique de gratuité de la maternité, un programme phare du gouvernement visant à améliorer l’accès aux soins de santé pour les femmes enceintes et à réduire la mortalité maternelle.
L’objectif était de dresser un bilan de la première année d’application de cette politique, de mieux comprendre les défis rencontrés et de définir des pistes d’amélioration pour garantir l’efficacité de cette initiative à long terme.
Bilan de la première année : un chemin semé d’embûches mais prometteur
Le Ministère de la Santé avait déjà organisé, du 2 au 4 décembre 2024, une revue complète de la première année de la politique de gratuité de la maternité. Selon le Dr Michel Muvudi, spécialiste principal en sang et gestionnaire des projets de santé, cette rencontre avait pour but d’évaluer les défis rencontrés et de mieux ajuster cette politique pour en assurer le succès durable. « L’objectif est de discuter des difficultés et de trouver les moyens de les surmonter afin d’offrir des soins de qualité à toutes les mères en RDC », a-t-il expliqué.
La Banque Mondiale, en tant que partenaire clé de cette initiative, a financé plus d’un million d’accouchements assistés dans les onze provinces concernées. Ce soutien a permis un déroulement optimal de l’initiative, bien que des ajustements restent nécessaires pour garantir son efficacité à long terme.
Défis identifiés et priorités pour 2025
L’un des principaux enjeux soulevés lors de cette évaluation a été la nécessité de renforcer la coordination entre les différents acteurs du système de santé, ainsi que l’importance d’améliorer la qualité des soins offerts. Le Dr Michel Muvudi a souligné que si l’accès financier à la santé des mères a été considérablement amélioré, il reste crucial de travailler sur la qualité des soins pour réduire de manière significative la mortalité maternelle.
Pour 2025, deux priorités principales ont été définies : consolider les mécanismes déjà en place et améliorer la qualité des soins. « Nous devons garantir que les infrastructures, la formation du personnel et la fourniture d’équipements médicaux soient à la hauteur des défis que nous devons relever », a ajouté le Dr Muvudi.
Un engagement fort de la Banque Mondiale et du gouvernement
Le Dr Muvudi a réaffirmé l’engagement de la Banque Mondiale à soutenir le ministère dans ses efforts pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile, conformément aux priorités du gouvernement du Président Félix Antoine Tshisekedi. Il a particulièrement insisté sur l’importance de renforcer la digitalisation des services de santé pour améliorer l’accès et l’efficacité des soins.
“Nous allons intensifier nos efforts, notamment dans la digitalisation des services de santé, pour rendre les soins plus accessibles et efficaces pour toutes les mères et les enfants de la RDC”, a déclaré le Dr Muvudi.
Le Ministre de la Santé, Dr Samuel Roger Kamba, a également souligné que la lutte contre la mortalité maternelle et infantile est un combat collectif, et que la réussite de cette politique dépendra de la collaboration entre les autorités, les partenaires internationaux, et les communautés locales.
Un avenir prometteur.
La politique de gratuité de la maternité, qui bénéficie d’un soutien financier significatif et d’un engagement de tous les acteurs du secteur de la santé, est en bonne voie, mais nécessite encore des ajustements pour être pleinement efficace. L’objectif reste ambitieux : offrir à chaque mère la possibilité d’accoucher dans des conditions de sécurité optimales, tout en contribuant à réduire la mortalité maternelle et infantile en République Démocratique du Congo.
Mike Pakoto.