Kinshasa, 29 Mai 2024(TOP243NEWS).-Chronique de Regulis N’kabu Attendu depuis des jours, le gouvernement Suminwa sorti est composé de 6 vices-Premiers ministres, 9 ministres d’État, 24 ministres, 4 ministres délégués et 10 vices-ministres. Il est constitué de 53 membres dont 10 femmes.
La nomination du gouvernement Judith Suminwa a donné lieu à l’expression des priorités qui l’attendent, en premier la stabilisation du franc congolais, la monnaie nationale de la République démocratique du Congo(RDC). La dépréciation de la monnaie nationale érode sensiblement le pouvoir d’achat des Congolais.
Cette nomination a traîné à cause des tractations politiques, surtout pour la mise en place du bureau définitif de l’Assemblée nationale.
Tout est payé en dollars américains, notamment la nourriture, les habits voire le loyer. Le pouvoir d’achat a sérieusement baissé.
Il est impérieux de stabiliser le taux de change de la monnaie nationale-qui perd chaque jour de la valeur- par rapport à la devise américaine.
La montée de dollar produit comme conséquence la perte du pouvoir d’achat, surtout que l’économie est extravertie.
En mai 2023, le dollar américain s’était échangé à 2.300 francs congolais. A cause de l’inflation, le dollar s’échange à 2.750 fc en moyenne à mai 2024. En une année, les Congolais ont donc perdu près de 20% de leur pouvoir d’achat à cause de la chute de la valeur du franc congolais. De son côté, le gouvernement dépense plus que prévu, créant ainsi trop de perturbations dans les sources d’approvisionnement du pays, faisant importer l’inflation.
Le gouvernement Suminwa est appelé à réduire les dépenses publiques et à améliorer la qualité de la dépense publique. Il doit accepter le déficit de la balance de paiement et utiliser une partie des réserves du pays.
La Banque centrale du Congo doit mettre en place une politique restrictive, afin d’amortir les chocs extérieurs, aussi respecter la réglementation de change dans le secteur des mines par le rapatriement systématique et effectif en RDC de 60 % de recettes minières.
Au niveau de la sécurité nationale, comme au Nord-Kivu où l’offensive des FARDC contre le M23 se poursuit, le gouvernement Suminwa devra relever le défi.
Il y a la reprise des affrontements entre les FARDC, soucieuses de reprendre le contrôle de certaines localités dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, appuyées par les milices locales appelées Wazalendo, et le M23, soutenu par le Rwanda.
Le M23 se renforce dans certaines localités, et met en place une police dite de proximité pour mieux contrôler les agglomérations tout en consolidant ses lignes de front.
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